Si les 24h de l'Hourdin marquaient l'arrivée du périple de 1000kms de Vincent Hourdin ( au centre sur la photo, relisez ici son récit), elles étaient également l'occasion pour d'autres d'ajouter des lignes dans leur palmarès :
- Elie Hamady, Elie lemétayer, Aymeric Guérin, Anthony Le Baquer, Kévin Lainé et Kévin Raffray établissent le record dans la catégorie 20-29 ans en parcourant 340 km.
- Pierrick Moscatello (à droite sur la photo) signe le record de France des 50-59 ans TC
- Rémy Coubel (à gauche sur la photo) s'empare du record de France des 30-39ans TC.
De quoi ravir les organisateurs du club des Avirons d'Armor à Plédéiac, qui ont également permis à une équipe de ramer pour l'association CLOE, et à une équipe supplémentaire du club de s'initier à cet effort démesuré !
Nos deux Firtiens assidus qui ont l'habitude de figurer aux avants postes lors de nos divers challenges témoignent à leur tour de leur aventure solo.
Pierrick
Tout d'abord, je tiens à remercier l'équipe organisatrice (en particulier Coline) ainsi que toutes les personnes qui nous ont soutenus tout au long de ce challenge : Vincent Hourdin (the "1000 km king"), l'équipe Peña Breizh et Alain Mangin himself. Quelques chiffres pour commencer : - 252025 m parcourus (WR = 278229), - FC : 105 au début avant les ennuis (*), 90 ensuite et fin à 83 (je savais que côté coeur, je n'aurai pas de souci … au sens propre, j’entends émoticône wink ) - Calories : 17000 prévues / 13464 dépensées / 4500 englouties dont les liquides (*) - Boissons : 9 litres (5 l poudre isotonic Décathlon / 4 l jus de raisin 50%) - En avance sur le record du monde pendant 9 heures jusqu'à (*) - Tableau de marche par heure : 12340 23860 35610 47359 59750 70577 82380 93810 105135 114466 119350 127955 138860 150012 161290 171927 181610 190700 200290 210255 220100 230380 240790 252025. Mon fichier Excel m'a bien aidé en visualisant les avances et retards par rapport aux objectifs fixés. - Cadence : 21/22 - DF : 90 |
Je m'étais préparé pendant les 3 premières semaines de septembre en effectuant des séances de 2 à 3 heures à la cadence du record.
Le fait de ne pas dormir ne m'inquiétait pas et hormis quelques sommeils flash pendant une pause, je n'ai pas ressenti l'envie de piquer un roupillon.
Au niveau physique, j'avais quelques inquiétudes pour 2 tendons, celui extérieur du coude gauche et le tendon d'Achille gauche. Finalement, rien pour le 1er et une légère douleur constante au pied qui m'a fait modifier la position des chaussures.
Concernant la partie postérieure de mon anatomie, j'ai repris ce que j'avais utilisé pour les 100 km, à savoir un montage sous-cul Concept+papier bulle+serviette qui a rempli correctement son rôle.
Finalement, ce qui "ramasse" le plus, c'est le dos. Le lendemain de l'épreuve, il m'a fallu plusieurs heures avant de pouvoir me lever et me baisser correctement.
Et la course, alors ? Pas de panique, ça arrive.
Ca commence mal, mon oreillette Bluetooth n'est pas reconnue par mon PC portable. Adieu vidéos et concerts live, je n'aurais que la diffusion musicale de la salle en fond sonore. Sympa sauf quand les mêmes titres repassent pour la Xième foid !!!
Départ à 19h, on décolle et là, 2éme mauvaise surprise, les jambes ne sont pas au rendez-vous. Je le sens très vite par rapport à mes entraînements et par rapport aux efforts fournis pendant les 100 km de Coëtquidan où je tirais beaucoup plus fort et sans aucune pause. Je me dis que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, Rémy m'a déjà collé quelques km dans le nez, je sers les dents et je continue.
Et là, he,he, Zorro n'est pas arrivé mais la 3ème mauvaise surprise (la fameuse * du début), à savoir un truc à la c.. au niveau digestif qui me force à m’arrêter pour une pause toilettes afin que mon organisme se débarrasse de ce qui ne lui plaisait pas suivi d’une pause d’une vingtaine de minutes allongé sur mon matelas dans le duvet. J’en profite pour donner un conseil : n’oubliez pas de prendre un vêtement chaud pour la nuit, ça peut servir !
Je repars tout doucement en serrant les dents, les sensations de nausée disparaissent (mais il ne m’est toujours pas possible d’avaler autre chose que du liquide ou du mou), le WR n’est plus envisageable et je reparamètre mon fichier pour atteindre 250000 m.
La fin de la course se fera avec quelques moments difficiles (dos, fesses) mais l’équipe que l’on forme en parallèle avec Rémy tourne bien, on se motive à tour de rôle lorsque l’un de nous deux commence à faiblir, les autres participants ainsi que l’équipe organisatrice sont là aussi pour nous remotiver. Merci encore à tout le monde émoticône smile.
La fin approche, j’ai pris de l’avance sur les 250000, je modifie de nouveau mon objectif sur le tableur à 252000 (je pensais que le record de Keating était inférieur) et c’est reparti.
Ligne droite finale, j’accélère progressivement pour tenir mon objectif et finir à 252025 accompagné par les cris de Rémy qui effectue un enlevage de la mort avec une pointe à 1’28 aux 500, l’ergo retenu par des spectateurs !!! Arggggghhhh, je découvrirai plus tard que le record de l’ami Joe est de 252028 !!!
C’est terminé, la tension redescend, tout le monde est félicité et se retrouve au pot de fin après un passage, attendu pendant longtemps, sous la douche.
Un grand souvenir, ces 24h …
Rémy
Je reviens de Bretagne avec un nouveau record de France toutes catégories des 24 heures d' Ergométre. J'ai parcouru un peu plus de 267 Kms soit légèrement plus de 11 Kms/heure de moyenne. Mentalement très éprouvant, la présence de Pierrick à mes cotés avec un peu plus de 250 Kms parcourus m'a obligé à aller dans mes derniers retranchement dans les dernières heures alors que mon dos me faisait souffrir au delà du raisonnable depuis une bonne dizaine d'heures. |
Le profil de course a été à peu prés celui ci :
Passage du Marathon (42195m) en 2h56, les 100 Kms en 7h30 environ, en avance à ce moment là sur les bases du record du monde, après, ma moyenne ramé à baissé régulièrement jusqu'à arriver à environ 2'25 /500 m avec quelques passages à 2'30 et des pauses qui se faisait de plus en plus irrégulières mais en essayant de se caler sur 5 à 10 minutes par heures pour 10 à 11 Kms parcourus. La progression a été extrêmement compliqué à gérer sur les 12 dernières heures avec notamment un passage très difficile ou je n'ai réussi à ramé que 4 Kms (en plusieurs fois) sur une heure les douleurs au dos et bras devenant ingérable. Mais le corps trouve toujours des ressources et la dernière passera relativement facilement alors que les trois précédentes auront été les plus compliqués.
Grand merci à l'organisation de l'aviron d'Armor, à tout ceux qui sont passés nous encourager, bénévoles, rameurs, visiteurs bretons (Notamment MONSIEUR Alain Mangin), Vincent Hourdin qui a fini son record du monde des 1000 Kms à nos cotés et surtout Pierrick qui m'a énormément aidé à reprendre le dessus lors des passages difficiles.
Maintenant, un peu de repos pour réparer le corps qui a bien souffert jusqu'au prochain objectif qui reste à fixer.