Voici son témoignage : | Franck Vignerol cumule plusieurs expériences en ultra endurance parmi lesquelles on peut citer au moins un 24 h en équipe, un record du monde sur 100kms en équipe réalisé à Coetquidan en mai dernier. Licencié à l'étoile nautique de l'oise Creil, et membre de la team Just Row It, ce rameur indoor réalisait sa première marque en solo, le 18 octobre dernier... Et quelle marque ! Il ravit à Jean Charles Routier, un autre Firtien, le record de France dans la catégorie des hommes de plus de 75kg âgé de 40 à 49 ans. Son effort aura duré 7h24min57s7' pour boucler ces 100kms ! |
Je me suis dis que cela était aussi possible pour moi. La volonté y était, mais restait à fixer une date et établir un plan d'entraînement.
J'ai alors arrêté le 18 octobre comme date du challenge (une date pas trop éloignée des beaux jours pour la Picardie).
Je me suis mis en relation avec Jean-Philippe, qui m'a établi un programme d'entraînement sur 42 exercices.
Comme dirait Edwige ; "C'est dans la douleur que l'on progresse !", et ce n'est pas peu dire.
Cadence basse et fréquence imposées sur des périodes allant de 2×40mn,10kms,15kms, semi, 30kms jusqu'au marathon et tout cela entrecoupé de fractionné : la diversité des exercices était là.
Le jour J est arrivé : mon objectif était de tenir 2mn12s/500m sur l'ensemble de l'épreuve.
Les 10 premiers kilomètres sont passés tranquillement, mais j'avais une gêne qui m'a obligée à prendre un coussin de ma conception (à base de papier bulles -merci Thierry !!!-).
Le premier marathon est passé comme une lettre à la poste (3h07mn24s3') avec une pause obligatoire d'une minute aux toilettes.
J'ai gardé ce coussin pendant les 60 kilomètres suivants : car à partir de là, les crampes se sont faites sentir.
Arrêt pendant 2 minutes pour me dégourdir les ischios, cuisses et mollets endoloris. Retrait du coussin salvateur et retour aux affaires.
J'ai laissé passer l'orage durant les 20 kilomètres suivants (2mn14s à 2mn17s/500m) et ai parcouru le second marathon en 3h08mn59s5'.
Les derniers 10 kilomètres sont passés sur un rythme de début de course.
Oubliées les douleurs et la fatigue, une seule chose comptait pour moi ; accrocher le record de Jean-Charles.
J'ai tenu bon, me permettant même de descendre à 2mn10s/500m sur la fin.
Je m'étais fixé un temps de passage de 2mn12s/500m et enfin de compte, j'ai tenu un temps moyen de 2mn13s5'.
Voici le rythme des ravitaillements lors de cette aventure à la maison ; une gorgée tous les 2000m (soit un peu plus de 4 litres de boisson alternativement "Iso+" ou un mélange eau, jus de raisin et sel) et une portion d'Energy Gel toutes les 15 minutes.
Comme je le dis : le travail paie toujours, avec de l'assiduité et de la régularité.
Au resultat, un temps de 7h24mn57s7' (record de France en catégorie 40-49TC), des images plein la tête, et la satisfaction d'avoir pu mener mon projet un peu fou dans ces conditions atypiques jusqu'au bout.
Mais une chose essentielle est à retenir : prendre du plaisir, quelque soit son objectif et ses ambitions !!!